Henry DE LUMLEY-WOODYEAR né à Marseille, Professeur émérite de préhistoire au Muséum d’Histoire naturelle (Paris). Élu le 17 décembre 1987. Chancelier 2005-2006 est un préhistorien. Sa trajectoire professionnelle de plus de 40 ans est jalonnée par des découvertes importantes et par la construction d'équipements scientifiques destinés à faire mieux connaître la préhistoire et toujours liés à des programmes de recherche et à des fouilles archéologiques et paléontologiques. Avec une licence ès Sciences naturelles en 1955, un diplôme d’études supérieures de sciences naturelles en 1956 et un doctorat ès Sciences naturelles en 1965, Henry de Lumley a poursuivi ses recherches à Marseille de 1955 à 1980 au sein du CNRS, où il devient directeur de recherche. Il a formé une équipe de recherche à l'Université de Provence consacrée à l'étude de la géologie du Quaternaire et à celle de la Préhistoire et des hominidés fossiles.Il a dirigé de nombreuses fouilles archéologiques (Caune de l'Arago, Terra Amata, Lazaret, Baume Bonne à Quinson, etc.) et pris part à la construction de plusieurs musées de Préhistoire en France : à Terra Amata, à Tautavel, à Menton, à Tende, à Quinson, à Vallon Pont d'Arc.Il a aussi participé à l'étude des gravures rupestres protohistoriques de la Vallée des Merveilles, ainsi qu'à l'analyse scientifique de la grotte du Vallonnet. En 1980, il devient professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris puis directeur du laboratoire de Préhistoire du Muséum et de l'Institut de paléontologie humaine de Paris (Fondation Albert 1er, Prince de Monaco). Il a contribué au renouvellement de la muséographie de la section de Préhistoire du Musée de l'Homme. De 1994 à 1999, il a été directeur du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Actuellement, il est directeur de l’Institut de paléontologie humaine. Il est également membre de l’Institut de France (correspondant de l'Académie des sciences et correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1999). Il est président de la fondation Teilhard de Chardin. Il poursuit son activité et participe à des projets internationaux de fouilles en Géorgie, en Chine et en Éthiopie. Un de ses projets actuels est l'étude du site de Kada Gona en Éthiopie, qui a livré une industrie lithique parmi les plus anciennes connues à ce jour (2,7 millions d'années). Il contribue également à la construction d'un Musée de l'évolution humaine à Addis-Abeba. [extrait de la Généalogie du fauteuil n° 20 ]